A ton avis, quel est le point commun entre le plus grand footballeur français avant un match de la coupe du monde et une jeune adolescente boutonneuse qui s’apprête à faire un exposé ?
C’est la peur de l’échec, cette émotion qu’on essaie d’esquiver, qu’on rejette, qu’on fait même parfois semblant de ne pas ressentir. On pourrait parier que toi aussi, tu as déjà dit fièrement au moins une fois : “Même pas peur !”
La peur, c’est un peu la pestiférée des émotions. On croit souvent qu’avoir peur, c’est devenir faible, être inférieur à l’autre, se laisser dominer par la vie.
Sauf que penser ça, c’est tout aussi absurde que croire au père-noël à 45 ans. Et si on se fatigue autant à prouver qu’on n’a pas peur… c’est justement parce que la peur fait partie de nos vies à toutes et tous. C’est sûr qu’on la ressent à des degrés différents : on peut avoir un peu peur de se lancer dans un nouveau projet ou vivre avec une vraie phobie de l’échec.
Mais cette peur, elle a le pouvoir de nous rassembler, parce qu’on l’a déjà toutes et tous ressentie au moins une fois. Et c’est aussi pour cette raison qu’elle est liée à la réussite.
Grâce à cet article, tu pourras faire un premier travail pour dompter ta peur de l’échec. Et si tu veux vraiment creuser (beaucoup) plus loin, découvre EMPOWERED, une formation en ligne capable de déconstruire tes croyances limitantes et de dire adieu aux peurs qui t'empêchent de t’épanouir.
En attendant, voici trois approches contre-intuitives pour transformer ta peur de l’échec une alliée !
La peur, c’est ce qu’on appelle une émotion primitive. C’est pour ça qu’elle s’active parfois sans “bonne” raison. Ca t’est sûrement déjà arrivé : avoir très peur d’une toute petite araignée qui ne peut rien te faire ou être traversée par un frisson à cause d’un arbre qui bouge sous l’effet du vent.
Ce phénomène, Peter Hollins l’explique très bien dans son livre Neuro-Discipline. Ton cerveau est capable de traiter une information perçue comme un danger en seulement quelques fractions de secondes. C’est d’ailleurs grâce à ce temps de réaction record que l’humain a survécu aux plus grands prédateurs. Sans avoir besoin de l’analyser, nous savions que tel mouvement dans un buisson indiquait tel prédateur à fuir. C’était hyper utile, à l’époque.
Sauf que dans la société actuelle, on n’est plus face aux mêmes dangers ! Qui, à part Bear Grylls, risque de se faire dévorer par un guépard ou traquer par un loup ?
Pourtant, cette évolution n’est pas encore montée au cerveau de l’Homme. Résultat : nos réflexes primitifs persistent et en plus d’être inadaptés, ils passent prio !
C’est pour ça que nous avons parfois du mal à comprendre et à contrôler des émotions comme :
- La peur
- Les phobies
- L’anxiété
Sachant ça, tu peux déjà prendre de la distance avec ta peur de l’échec. Car même si tu la ressens, tu sais qu’elle est fondée sur un instinct de survie dépassé… ce qui la rend direct beaucoup moins crédible !
Alors okay, maintenant, tu sais d’où vient ta peur et pourquoi elle est si difficile à contrôler. Tu sais aussi qu’il ne faut pas vraiment l’écouter, parce que tu n’as plus besoin de combattre les mammouths.
Et après ?
Hé bien, c’est le moment d’entrer dans le vif du sujet : l’échec !
Que tu le veuilles ou non, l’échec fait partie de la vie.
Alors, mieux vaut l’accepter.
Fais comme Jean Mermoz, change d’état d’esprit et dis-toi que :
“Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de réussir.”
Pour t’aider à y arriver, voici deux bonnes raisons de voir l’échec comme une opportunité.
Tu penses peut-être que chaque changement comporte un risque d’échouer. Libre à toi de croire que l’échec t’attend au prochain coin de rue.
Mais en réalité, c’est plutôt l’inverse qui se produit : chaque tentative est une petite victoire.
Le seul véritable échec, c’est de ne pas oser par peur d’échouer. Car en restant bloqué(e), tu grignotes de plus en plus ta confiance en toi.
Alors que si tu te lances, tu peux :
- Apprendre plein de choses sur toi-même et développer de nouvelles compétences
- En cas d'échec, te rendre compte que tu as les épaules pour le surmonter
- Avoir de moins en moins peur de te lancer dans de nouvelles aventures
- Réussir à réaliser un ou plusieurs projets qui te tiennent à coeur
Vaincre la peur de l’échec, c’est un peu comme apprendre à faire du vélo. Plus tu vas te mettre en situation d’échec, plus tu vas tomber. Mais plus tu vas aussi pouvoir te relever vite et avancer en regardant devant toi ! Au fur et à mesure, tu verras qu’essayer et te tromper, ça augmente ta confiance en toi.
Comme ça, on n’est pas beaucoup à trouver que l’échec, c’est vraiment génial. Mais même s’il nous fait passer un sale quart d’heure, on ne peut pas lui enlever qu’il est hyper stimulant ! Quand on est bloqués dans une situation, on est obligé de :
Face à un mur, on DOIT inventer de nouvelles façons de s’en sortir… Et du coup, on y arrive ! C’est pour ça que sans t’en rendre compte, l’échec te force à te creuser la tête, nourrit ta créativité et te permet de sortir du statu quo.
Alors, plutôt que de fuir les obstacles, transforme-les en opportunités !
Est-ce que tu connais Nadja Salerno-Sonnenberg ?
A seulement 10 ans, cette prodige du violon intègre l'Orchestre de Philadelphie.
Mais dès les premiers cours, sa prof - la célèbre Dorothy DeLay - constate que Nadja a de mauvaises habitudes. Elle ne se prive pas de lui dire : si Nadja veut devenir une grande musicienne, il va falloir qu’elle change.
Pourtant, elle refuse de jouer différemment. Nadja n’est ni têtue, ni rebelle. Ce qui la paralyse, c’est sa peur de l’échec. Elle en a tellement peur qu’elle préfère se saboter plutôt qu’essayer de faire mieux.
Comme elle le confie des années plus tard, foncer droit dans le mur, c’est plus facile que d’affronter la peur. Et c’est surtout une manière de se déresponsabiliser :
« Si vous allez à une audition sans être vraiment préparé(e), sans avoir travaillé assez dur ou sans vous donner à fond… Vous avez une excuse si vous échouez. Au contraire, il n’y a rien de plus difficile que de dire : J’ai tout donné et ce n’était pas assez bien. »
L’histoire de Nadja Salerno-Sonnenberg aurait pu s’arrêter là.
Au fil des années, elle a vu des dizaines d’élèves la dépasser, sans réussir à changer. C’était un cercle vicieux : plus elle avait peur, moins elle arrivait à travailler, et plus ses peurs devenaient justifiées.
A la fin de son adolescence, Nadja avait perdu confiance en elle. Au point de ne plus réussir à jouer et d’arriver à ses cours sans violon.
Excédée, DeLay finit par la menacer. Si Nadja veut gaspiller son talent, c’est son choix. Mais qu’elle ne se pointe plus à ses cours dans ce cas.
Ce fut l’électrochoc dont Nadja avait besoin pour ne plus avoir peur de l'échec : elle restait terrifiée à l’idée de rater, mais elle avait encore plus peur de perdre DeLay.
Elle a changé d’attitude, s’est mise à 100% au violon et a travaillé comme une dingue pendant des mois sur une compétition… qu’elle gagne !
La leçon qu’on peut tirer de cette histoire ?
Parfois, la solution, c’est de vaincre une peur et d’en écouter une autre !
Tu veux explorer d’autres approches contre-intuitives qui ont le pouvoir de révolutionner ton quotidien ? Découvre EMPOWERED, un programme capable de transformer ta vie en 20 minutes par jour !
- Peter Hollins, Neuro-Discipline: Everyday Neuroscience for Self-Discipline, Focus, and Defeating Your Brain’s Impulsive and Distracted Nature, Publishdrive, October 2019 https://www.fnac.com/livre-numerique/a15252710/Peter-Hollins-Neuro-Discipline